« Elle monopolisait les débats du Congrès de médecine esthétique et anti-âge (EMAA) en octobre, à Paris. Elles’impose comme la préoccupation numéro un de 60 % des femmes, avant les rides ; et fait flamber les actes de médecine esthétique. C’est dire combien la fatigue nous gâche la vie. « Il y a vingt ans, les femmes nous consultaient dans l’espoir de rajeunir. Aujourd’hui, elles nous demandent d’avoir l’air plus reposé. Dès l’âge de 30 ans, près d’un tiers des patientes se plaignent de leur visage triste et défraîchi. Elles s’étonnent d’afficher des traits tirés même après une bonne nuit de sommeil, observe Hervé Raspaldo, chirurgien esthétique de la face et du cou. Mais elles vivent souvent à deux cents à l’heure, et, quand le corps a trop puisé dans ses réserves, cette baisse d’énergie finit par se voir : le teint devient grisâtre, les cernes se creusent, le regard s’affaisse, les tissus se relâchent, tout se contracte – les rides du lion et du front, les plis d’amertume – et on paraît dix ans de plus. »
Derrière ces signes extérieurs de fatigue cutanée se cache un véritable bouleversement du métabolisme. En surrégime, l’organisme génère une grande quantité de déchets qui empêchent la peau de récupérer. « Quand on est surmené ou stressé, non seulement on sécrète moins de mélatonine, puissant antioxydant et réparateur cellulaire universel, mais on produit plus de cortisol, qui est un gros destructeur de collagène. Et ce n’est pas tout. La glycation, à l’origine de la rigidification des fibres du derme et donc des rides, s’accélère, tandis que le protéasome, l’éboueur cellulaire chargé de nettoyer les protéines détériorées, est débordé », énumère Danièle Pomey-Rey, dermatologue-psychiatre ». Traiter l’éclat ne suffit pas, il faut agir sur tous les signes de fatigue et amplifier les mécanismes de régénération cellulaire »
Sources: Madame Figaro 21/03/13 par Carole Paufique
Date de dernière mise à jour : le 1 septembre 2013 à 23:28